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    Diététique comportementale
    Aymeric de Poyen – Diététicien Nutritionniste
    Prendre de soin de vous, tout en faisant la paix avec votre corps et vos envies.

Pourquoi une diététique comportementale ?

Beaucoup de prises en charge diététiques traditionnelles s'attachent à répondre à la question suivante : comment vous faire perdre du poids ? Mais est-ce qu'on se réveille un beau jour avec 15 kilos de trop, sans raison apparente ? C'est tout un cheminement qui amène à la prise de poids, et c'est ce cheminement qu'il convient d’élucider pour y apporter une réponse adaptée, au lieu de suivre des régimes à répétition, échec après échec.

L’évidence première qui est pourtant passée sous silence dans les "discours minceur" habituels est la suivante : ce qui fait manger une personne, ce n'est pas son estomac, c'est sa tête. C'est le mental qui perçoit les sensations de faim et de satiété, qui ressent une envie de manger ou au contraire l'envie de se retenir ou d'arrêter de manger, et qui conçoit de l'attirance ou du dégoût pour un aliment donné. Même si l'acte alimentaire est influencé par de nombreux facteurs inconscients et incontrôlables, il n'en reste pas moins une décision consciente. Tel un véritable chef d'orchestre, le mental reçoit des signaux corporels (de faim, de faiblesse, de satiété, de plénitude), émotionnels (tristesse, joie, manque, stress, ennui, etc.), sensoriels (odeur, vue) et cognitifs (les pensées, les « je dois », « il faut », parfois même « je suis nul», « je suis grosse », « personne ne m’aime », etc.) qu'il associe et interprète pour prendre ou non la décision de manger. Le chef d'orchestre de votre alimentation (et donc de votre poids), c'est vous, par le biais de votre comportement. Ainsi, toute approche de suivi axée uniquement sur la composition nutritionnelle des consommations est vouée à l’échec : un échec encore trop fréquemment constaté même chez certains professionnels de santé qui, par méconnaissance ou par facilité, limitent leur action à une "correction" du contenu de l’assiette, sans tenir compte du rapport du sujet à l’alimentation.

On ne le sait que trop bien : tôt ou tard avec un régime restrictif, presque tout le monde finit par reprendre le poids perdu, avec parfois même des kilos supplémentaires (le phénomène a été scientifiquement étudié, voir par exemple le rapport de l'ANSES sur la question, d'après lequel 80% des sujets reprennent du poids un an après leur régime (un pourcentage qui atteint même 95% deux ans plus tard). Même s'ils permettent souvent de perdre quelques kilos de façon temporaire, les régimes restrictifs traditionnels ne règlent jamais le véritable problème et ne répondent jamais à la question : pourquoi je prends du poids, et comment changer cela.

Et pourtant on s'entête sur la voie des régimes restrictifs. Est-il vraiment logique de retenter à chaque fois les mêmes méthodes en espérant un résultat différent ?

Un accompagnement efficace ne peut donc jamais se limiter aux aspects purement nutritionnels de l’alimentation : c'est le rapport du mangeur à sa nourriture qu’il convient d’aborder en premier lieu. Une approche comportementale de la diététique permet d’associer les concepts de "manger sain" et d’équilibre alimentaire avec un travail nécessaire sur les circonstances des prises alimentaires. Le sujet mange-t-il par faim physiologique, ou pour trouver un réconfort temporaire face à des ressentis négatifs, un inconfort qu’il cherche à fuir ? Si une partie de la population mange de façon très "cérébrale" et raisonnée, pour beaucoup de gens, de nombreuses pressions émotionnelles viennent souvent contraindre l’acte alimentaire, qui petit à petit se retrouve réduit à un acte-réflexe donnant lieu au moindre ennui à une consommation de plus en plus restreinte et automatisée de quelques produits très gras ou très sucrés. D’un régime alimentaire très varié, on passe à une liste de quelques aliments "préférés", sélectionnés d’avantage pour leur potentiel de réconfort et de plaisir immédiat que pour leurs véritables qualités gustatives, culinaires et nutritives.

C’est en s’ouvrant à ces questionnements qu’une nouvelle liberté peut être progressivement retrouvée, afin d’inverser ce processus de rétrécissement et de servitude alimentaire, pour aller dans le sens d’un élargissement, afin de ne plus être esclave d’une impulsivité alimentaire complètement subie (facteur de prise de poids) et de retrouver une véritable liberté de choix quant à ce qu’on veut véritablement manger, au moment où on veut véritablement manger et dans un contexte volontairement choisi et assumé.

Seul ce double travail nutritionnel et cognitivo-comportemental est à même de restaurer une conduite alimentaire saine, apaisée, qui permette une normalisation réelle et durable des consommations, sans frustrations, ni craquages, ni coups de folie. Seule cette sérénité durable vous permettra de tourner la page et de faire de l'alimentation un vrai plaisir de la vie et non plus une source de stress et de frustration.

Cela vous semble très théorique ? Il existe des exercices très concrets pour y parvenir, et c'est sur cet aspect comportemental que je vous proposerai de travailler en priorité.

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